Les leçons du parfait gardien de but par LOUIS LANDI. (part II).



Bon allez Idéfix, me r'voilà pour une nouvelle leçon. J't'appelle comme ça parce que mes potes de bistrot me surnomment Astérix, pis comme t'es tout p'tit. C'est rigolo hein ? Bon pas grave gamin. Aujourd'hui j'vais t'apprendre comment arrêter un ballon sans te casser les doigts, surtout que t'as pas d'gants. T'es un dur comme ton père toi, ça fait plaisir. Bon sinon, en gros, pour stopper la balle, il te faut des mains et comme t'es pas un manchot, ça devrait le faire. Tu dois avoir les doigts bien écartés, comme ça, tu vois bien là, un peu comme si tu tâtais les gros nichons de la voisine. Mais attention, j'te surveille p'tit branleur. T'as pas intérêt que j'te chope à faire ça sinon, hein, la dérouillée tout ça... Bref tu connais. Donc les doigts écartés, et tu regardes bien le ballon. Fais pas comme moi, hein, parce que là tu vas en prendre plus d'un dans les cages, et là, bonjour l'humiliation. On va te traiter de passoire ou toutes sortes d'ustensiles de cuisine qui servent uniquement à ta feignasse de mère. Purée comment je l'ai amochée sur ce coup celle-là. Tu répètes pas, hein gamin, sinon elle va me foutre à la porte et j'aurai pas l'air d'un con après. Bon bah, j'crois que t'as tout pigé et comme tu suis bien, j'te montre ce qu'il faut pas faire. Tu mets pas les mains sur le côté sinon tu vas ressembler à une statue qui s'casse la gueule et ça fait pas joli sur les photos. Pire, on va croire que tu goales comme Bertrand-Demanes qui sait jamais où mettre ses bras tellement ils sont longs. Bon bah tiens, j'vais me faire un p'tit Ricard chez les Mézy moi, parce que j'ai trop causé pour aujourd'hui et j'ai la langue toute sèche.


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