Mon équipe de coeur par... KEMICAL KEM.

Kem époque Well Spotted.

Les dernières Eurockéennes déjà à ranger au rayon des souvenirs, Kemical Kem profite d'une petite pause pour faire un plongeon dans le passé et évoquer ses souvenirs du stade Bonal. Le co-programmateur du festival belfortain, satisfait de l'édition 2012 qui « s'est super bien passée malgré les conditions météo difficiles. On a fait sold-out les trois jours », enlève le masque - celui qu'il porte derrière ses platines pour ses activités de dj - et aborde son amour du foot et des couleurs locales. L'ancien batteur de Well Spotted dort, pense, vit musique, ballon rond et FC Sochaux-Montbéliard, le club de la Peuge. Un football à l'image du groupe hardcore-noise et son activiste radical, underground et à l'arrache, où on relève les manches, lâche quelques molards bien raclés dans la paume des mains et laisse ses tripes sur le terrain. So show football indie-club. L'occasion pour Kem de ressasser le bon vieux temps et l'âge d'or des « Lionceaux », à commencer par la jeune génération montante du début des 80's. Stopyra - « Stop' » pour les rockeurs - Anziani, Genghini associés aux tauliers old-school de l'équipe (Ruty, Posca, P. Revelli...). Une association qui bouscule un peu les genres et sème la zizanie sur la scène européenne : « J'ai vécu plusieurs matchs de l'épopée en UEFA de 1980/81. J'avais 12 ans. J'ai vu Sochaux-Grasshoppers Zürich, Sochaux-Servette et surtout Sochaux-Eintracht Frankfurt, avec le terrain enneigé. Sochaux gagne 2-0 (deux buts de Patrick Revelli) et se qualifie ainsi pour la ½ finale de la coupe UEFA ». Un parcours en forme de tournée triomphale pour la firme sochalienne qui s'épuise par la suite jusqu'à jouer les ascenseurs en championnat.


Des années de vaches maigres avant un retour au premier plan à l'aube des années 2000 et un affrontement contre les grosses écuries allemandes et italiennes : « Deux autres souvenirs, toujours en coupe d'Europe durant l'année 2004, se souvient d'un coup Kemical Kem. Le premier, c'est la qualification en 2004 en coupe d'Europe avec une victoire mémorable 4-0 à Bonal contre le Borussia Dortmund de Jan Köhler !!! » De quoi faire siffler les oreilles teutonnes pourtant aguerries aux riffs hard-rock. Sochaux retrouve le goût du sacrifice et des empoignades sur le front même si le résultat n'est pas au rendez-vous : « Le deuxième, c'est l'élimination le tour suivant contre Inter Milan avec panache. 2-2 à domicile et 0-0 à San Siro. J'étais à Milan et c'était vraiment frustrant car Sochaux a failli gagner ce match à plusieurs reprises. FRUSTRANT !!! » Kem quitte l'Italie la tête haute, l'écharpe autour du cou, et une liste de titulaires capables de revenir sur le devant de la scène dans la poche du baggy.


Une nouvelle formation où cohabitent les styles et les générations. Hip-hop, fanfare de l'Est et variétés. Un bouquet musical qui ne reflète pas nécessairement les goûts du programmateur-supporter, lequel se concentre sur les têtes d'affiches (passées ou récentes) pour assurer le spectacle à Bonal. Un plateau pas toujours évident à mettre en place au final - « ça n'a pas été simple de faire des choix, reconnaît Kem. Il n' y a que 4 joueurs encore en activité - Diawara, Menez, Mathieu et Maiga. Et un seul encore à Sochaux: Maïga, mais jusqu'à quand ? » Pas très longtemps à priori. La réponse ne laisser planer aucun doute. La loi du football moderne. Une question qui pose cependant moins de problème à notre découvreur de talents que le choix du gardien ou l'intégration d'un petit jeune, au moment de prendre la place de l'entraîneur et coucher son 11 de départ sur la feuille de match : « J'ai longtemps hésité pour intégrer dans cette équipe Martin et Joël Bats, reconnaît Kem avant de se justifier dans la foulée. Mervin Martin a encore beaucoup de choses à prouver. Albert Rust a gagné à l'ancienneté sur Bats. Il a été le joueur qui a compté le plus de sélections avec Sochaux ». Une programmation qui a de la gueule sur le papier, et au vu de la liste des remplaçants. Un « off » aux allures de « in ». Entre coups de cœur, révélations de l'année et grosses pointures. Reste que la sauce monte sur scène pour offrir le meilleur festival sur le pré.


- LE ONZE TYPE DE KEMICAL KEM -

Rust
Djaadaoui - S. Diawara - Mathieu - Hadzibegic
Bazdarevic - Genghini - Menez
Maïga - Paille - P.Revelli

Remplaçants: 
Joël Bats - Karim Ziani - Yannick Stopyra - Pierre Alain Frau - Jacques Zimako - Benoit Pedretti - Laszlo Seles - Gerard Soler - Santos - Marvin Martin - Wilsom Oruma - Frank Sauzée - Philippe Anziani - Robert Pintenat, ...
*vidéos choisies par Kem himself.

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