L'équipe du dimanche après-midi. STADE LAVALLOIS 1975-76.

STADE LAVALLOIS 1975-76
Debout : Desgages, Bertin, Papin, Lamy, Kéruzoré, Rose.
Accroupis : Blanchet, Tripp, Smerecki, Camara, Bonnec.

Si les Verts attirent l'attention avec ses exploits européens au cours de la saison 1975-76, le Stade Lavallois dispute aussi à sa manière sa petite coupe d'Europe dans l'anonymat du groupe A de la D.II, disputant le titre au voisin rennais jusqu'à la dernière journée. 

Dauphins des Bretons au bout d'un suspense haletant - les Mayennais finissent à trois longueurs au classement général - les hommes du président Henri Bisson, à la tête du club depuis le 15 octobre 1947, créent la sensation en accédant aux barrages pour la montée. Une double confrontation que Laval appréhende sans trop de pression face au Red Star, relégué l'année précédente et grandissime favori de son groupe (B) au début de la saison. Vainqueurs à l'aller au stade Bauer (1-0), les Lavallois confirment une semaine plus tard (2-1) dans leur stade champêtre Francis Le Basser inauguré cinq ans auparavant (1971). Les Tangos bouleversent ainsi l'ordre établi avec son statut d'équipe amateur et un slogan révolutionnaire flanqué sur le maillot : « Président ».

STADE LAVALLOIS 1976-77

Une sorte de passation de pouvoir provoquée par les éminences grises du club, avec à sa tête deux hommes en particulier: Michel Le Millinaire et Raymond Kéruzoré. Le premier prend les commandes de l'équipe en 1968 alors qu'elle officie en CFA. Ancien instituteur devenu entraîneur à la demande d'Henri Bisson, Le Millinaire emploie des méthodes pédagogiques pour faire passer son message aux joueurs. En sept ans, avec l'aide de son président, il structure le club en quittant le vieux stade Jean Yvinec pour une enceinte plus moderne, et assure le maintien chaque année depuis l'accession du Stade Lavallois en D.II (1970). Une méthode qui porte ses fruits avec l'arrivée du paria du foot français de l'époque. Taxé de « sorcière maoïste » par son ancien président avec qui il est en froid, Raymond Kéruzoré, ancien international espoir passé par l'OM, quitte Rennes et rejoint la Mayenne à l'été 1975. Son petit livre rouge et un diplôme de physique-chimie en poche, « l'intello » comme on l'appelle dans le milieu est le maître à jouer de l'équipe qui entoure et s'entend à merveille avec ses élèves, les jeunes Yannick Bonnec, Roger Bertin, Alain Desgages et Papin, l'autre, Patrick, le PP flingueur. Entourés par les vieux briscards Bernard Blanchet et Francis Smerecki, le Stade Lavallois trouve une bonne homogénéité concrétisée par 21 victoires et 8 nuls (contre 5 défaites seulement). Jacky Rose à la main, les Tangos remontent la rue de la D.I acquise sur le terrain puis dans les coulisses quand le comité directeur accepte le statut pro le 14 juin 76 au terme d'une campagne harassante menée par le président Bisson.

STADE LAVALLOIS 1977-78

Pendant plus d'une décennie, le Stade Lavallois se maintient tant bien que mal parmi l'élite. Les premières saisons, l'équipe mayennaise flirte plus souvent avec la relégation et le milieu de tableau, sauvée par un esprit d'amateurisme qui perdure et de solidarité, un gage de réussite dans le coin, et par ses buteurs Jacky Vergnes et les Allemands Erwin Kostedde et Uwe Krause. Jusqu'à l'avènement au début des 80's. Deux saisons 1981-82 et 82-83 ponctuées par une 5ème place au classement et une qualification en coupe UEFA à l'issue de cette dernière. L'époque où le petit poucet mange le loup. Laval tape Dynamo Kiev au 1er tour et marque l'histoire du football français en coupe d'Europe. C'est l'apogée des Tangos et ses smicards Miton, Godart, Sène, Goudet, Stéfanini... Après cet exploit sans lendemain, Laval rentre dans le rang et connaît par la suite des exercices plus délicats malgré les Delamontagne, Dogon, Youm, Paillard ou Omam-Biyik. Pas vraiment remis du décès de son président - Henri Bisson meurt le 30 mars 1988 à 86 ans - le Stade Lavallois est rétrogradé l'année suivante (1989) à l'issue d'une saison délicate (19ème), bouffé par l'ère des ogres aux dents longues - Tapie, Bez, Lagardère... - où le cendrillon n'a plus sa place parmi les riches. Le Millinaire quitte le club en 1993 sans faire de nouveaux miracles. Comme ses successeurs depuis.

- LA RETRO-PHOTO DU STADE LAVALLOIS EN D1 -

STADE LAVALLOIS 1977-78

STADE LAVALLOIS 1980-81 et 1981-82

STADE LAVALLOIS 1982/83 et 1986/87

STADE LAVALLOIS 1988-89

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