HOMONYMES OLYMPIQUES et destins (à tirs) croisés. Der Kaiser et Alfred Kaiser.


KAISER FRANZ vs ALFRED KAISER.
Champion d'Europe et du Monde, des titres nationaux et européens à la pelle, Franz Beckenbauer n'a pas volé son surnom - « der Kaiser » - au vu de son palmarès. L'homme, qui possède une classe naturelle sur et en dehors des terrains, use de sa stature d'empereur pour exercer une véritable influence sur ses coéquipiers. Un titre que lui conteste cependant un jeune français au grand cœur et hurle à l'usurpation d'identité au commissariat. « Vous n'avez pas le monopole du Kaiser, monsieur Franz » se défend Alfred qui sollicite naturellement la paternité du statut, malgré un C.V à coucher dehors en comparaison de l'expérience du capitaine de la Mannschaft. Une contestation légitime pour l'attaquant lensois, eu égard à ses racines. Alfred Kaiser est en effet né pas très loin de la frontière allemande dans un petit village d'Alsace. Une sorte de cousin germain du patron munichois, pour rapprocher les deux hommes, lequel a pourtant du mal à encaisser ces liens aux allures de feuilles mortes dans son arbre généalogique. Et pour cause, Fredo l'Alsaco revendique une finale de coupe de France perdue avec le RCL (1975) du temps de sa splendeur, après des débuts dans des équipes belges de seconde zone (Patro Eisden et KFC Diest). Si l'habit ne fait pas toujours le moine selon le proverbe bien connu, le nom ne fait pas spécialement le joueur non plus des deux côtés du Rhin. Et le Kaiser d'admirer tranquille ses ballons d'or en vitrine et les médailles de ses nombreuses conquêtes tandis que le pauvre Fredo se contente de puiser son or noir au fond de la mine, un bouquin de Gianfranco Zola dans la poche arrière du pantalon.

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