HOMONYMES OLYMPIQUES et destins (à tirs) croisés. Robert Jacques et himself.


ROBERT JACQUES vs JACQUES ROBERT.
Dans le foot, les faux Frères Jacques sont comme ça. Des gars qui opèrent par moitié, ils sont deux, portent des justaucorps en nylon avec réclame sans la moustache cycliste 1903. Les deux Robert, ou Jacques, ou on ne sait pas trop, n'ont pas la tête dans le guidon et puisqu'ils chantent comme des pieds, c'est avec des crampons crottés qu'ils ont décidé de faire se lever les gradins. Autant miser sur des qualités par défaut. A chacun sa tribune en quelque sorte, pourvu qu'ils soient populaires. Dix ans les séparent à la naissance, et pourtant tout les rassemble. Un nom qui ne ressemble à rien ni personne ou n'évoque pas grand-chose mais une volonté farouche de sortir de l'anonymat. Avec les pieds, n'oubliez pas, les faux Frères Jacques ne sont pas des chansonniers. Leur scène c'est le pré, le rectangle vert, la couleur qui porte malheur aux artistes. Autant dire que sur le terrain, les deux Bob besognent comme des boeufs. A Reims (1966-70), au Red Star (1970-71) et à Troyes (1971-78) pour Robert le blanc un peu limé au comptoir, né un 11 septembre 1947 à St-Martin dans la Marne. Encore une fichue histoire de prénom qui colle tel un marquage à la culotte. De cheval, c'est un vrai bourrin le bestiaud. Difficile de se faire un nom avec ça. C'est aussi le cas pour Bob le black pas toujours d'équerre, qui bricole sur son aile droite et fait ses premières Une à la Voix du Nord même s'il n'en a pas pour tout dire. Pas un chansonnier (rappel), plutôt un canonnier qui fait ses armes à Valenciennes (1976-82) puis marche sur des chardons ardents à Nancy (1982-85). L'apothéose à Paris pour ce natif de Petit-Bourg (16 février 1957) avec PSG, un titre (1985-86) qui fait les gros dans les journaux. Le Guadeloupéen (putain, putain, c'est vach'ment bien...) tient le haut de l'affiche. Quelques coupettes pour fêter ça, puis un dernier verre à St-Etienne (1986-88) en guise de tournée d'adieux. Les Verts ne sont plus et Bob baisse le rideau, dix ans après son compère. La boucle est bouclée sans rappel. A ce jour, on a toujours du mal à décliner leur véritable identité. D'un autre côté, qui se souvient encore de Patrice Martin ou Jacques ?

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